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  • admin3600 15 h 27 min le 5 December 2017 Permaliens  

    Adieu, trafic, bouchons et limitations de vitesse 

    Je n’aime pas conduire sur autoroute. C’est ce que ma femme préfère parce que c’est tranquille, mais pour ma part, je n’aime rien tant que conduire en toute liberté sur les routes de campagne ou de montagne. Plus il y a de virages serrés, plus c’est sportif, et plus j’apprécie. Malheureusement, la plupart du temps, il y a toujours une voiture qui roule à deux à l’heure et vient casser le rythme. C’est ce qui m’a donné envie de réaliser un stage de pilotage à Mettet, sur circuit fermé, et à bord d’une Ferrari. Pour éprouver, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie, une totale de sensation de liberté dans la conduite, sans être gêné par la circulation. Et vous savez quoi ? J’ai adoré, tout simplement. Je craignais que cela ne passe pas trop vite (et c’était effectivement le cas), mais les sensations étaient telles que je n’ai pas regretté. Comment décrire ça ? Je crois que ce qui m’a le plus impressionné, ce sont les prises de vitesse, qui vous plaquent littéralement au siège. Je n’avais jamais eu de telles sensations de conduite avec ma Peugeot 3008 ! Mais il n’y avait pas que ça. A côté de ça, il y avait surtout la conduite en elle-même, cet enchaînement incessant d’accélérations et de freinages. C’est délicieusement jouissif, de prendre un virage le plus serré possible, et de repartir sur les chapeaux de roue ! C’est crevant, certes, mais le jeu en vaut la chandelle. En fin de journée, j’avais la sensation d’être passé sous un bus, mais j’étais l’homme le plus heureux du monde. Et je sais déjà que cette aventure restera gravée à jamais dans ma mémoire. Si vous êtes comme moi un fondu de conduite, c’est définitivement un must : il n’y a aucune expérience de conduite qui soit comparable. Je vous mets le lien vers le site par lequel je suis passé pour ce stage de pilotage, si vous voulez découvrir ce qu’une Ferrari a dans le ventre. Et ce que vous avez dans le ventre. Retrouvez toutes les infos sur ce stage de pilotage en Ferrari en suivant le lien.

     
  • admin3600 15 h 46 min le 25 November 2016 Permaliens
    Étiquettes : déficit, euro, monnaie   

    Tempête en vue sur l’euro 

    Jusqu’à présent, les marchés financiers n’ont pas bronché à l’idée d’un départ du Royaume-Uni de l’Europe. A priori en effet, ils ne croient pas à cette éventualité et de toute façon, la monnaie unique resterait en dehors du coup. Attention toutefois, des analystes comme Nicolas Baverez anticipent, s’il y a Brexit, une relance de la crise de la zone euro suite à l’incertitude créée. La réalité est plus cruelle?: le risque d’instabilité existe dans tous les cas de figure. Sortie ou pas des Anglais, les fragilités de la zone euro peuvent au moindre prétexte tourner au drame financier. Bien sûr, la BCE est en alerte avec un système anti-missile performant, mais son bouclier n’arrêtera pas tout. C’est pourquoi Hollande “le conceptuel” imagine déjà un plan B de sauvetage alors que Merkel “la pragmatique” se méfie des idées “un peu faciles” de ses amis français. “Des analystes comme Nicolas Baverez anticipent, s’il y a Brexit, une relance de la crise de la zone euro suite à l’incertitude créée. La réalité est plus cruelle?: le risque d’instabilité existe dans tous les cas de figure” Vu de Berlin, le barreur de l’Élysée n’a pas fait ses preuves – même par temps calme. C’est le principal obstacle à une refondation intelligente. Alors que l’Europe à vingt-huit connaît une montée sans précédent de l’état d’esprit populiste et sombre dans des cassures multiples, il est pourtant urgent de consolider l’avenir de la monnaie unique. L’euro souffre en effet de deux contusions majeures, de deux failles structurelles, toujours au bord de la déchirure au moindre choc, qu’il convient de traiter. C’est sous la ligne de flottaison que se passe le plus grave?: l’arrêt de la circulation des capitaux entre les États. Un comble pour une zone monétaire?! Ce dysfonctionnement est souterrain car invisible à l’œil nu du grand public. C’est le premier “souci” de la BCE que l’épargne excédentaire du Nord, Allemagne et Pays-Bas en tête, n’irrigue plus le financement des investissements du Sud. Cette segmentation s’explique par une multiplicité de divergences. Cela va de la situation financière des banques à la solvabilité des emprunteurs privés et à l’étendue des déficits de finances publiques, en passant par la faiblesse de la rentabilité du capital – comme en Italie et en Grèce notamment. La Recherche économique de Natixis, qui liste ces points, ajoute que sans les interventions de la BCE, via le “quantitative easing” (QE ou achat de titres publics), il y aurait le retour à des écarts dommageables de taux d’intérêt entre les différents pays. L’accès au financement extérieur redeviendrait dissuasif pour certains. “C’est le premier “souci” de la BCE que l’épargne excédentaire du Nord, Allemagne et Pays-Bas en tête, n’irrigue plus le financement des investissements du Sud.” Pour l’éviter, Mario Draghi, le président de la BCE, habille ses tirs d’artillerie “QE” du voile pudique de la lutte contre la déflation. En réalité, Francfort tient à bout de bras la solvabilité des emprunteurs dans les pays périphériques de la zone et masque les disparités dans la qualité des signatures. Sans cela, le spectre d’une nouvelle crise financière réapparaîtrait aussitôt. Au-delà des rodomontades habituelles contre les créanciers, c’est bien ce qu’a compris le gouvernement grec?: pour éviter la faillite, mieux vaut conserver le parapluie de l’euro et de Draghi. La seconde contusion “majeure” est en revanche en permanence sur la place publique. L’économiste Jacques Sapir est le procureur de service?: “l’euro n’est pas une monnaie car elle ne correspond pas à une autorité politique. C’est un régime de changes fixes, qui peut s’apparenter dans les faits à l’étalon-or. Il n’y a donc plus de flexibilité par le taux de change. En conséquence, l’euro est un facteur de récession car l’ajustement se fait par le marché du travail, les salaires et les quasi-salaires”, expliquait-il récemment aux Dialogues du Matin de l’Institut Diderot. “Il n’y a plus de flexibilité par le taux de change. En conséquence, l’euro est un facteur de récession car l’ajustement se fait par le marché du travail, les salaires et les quasi-salaires” Ce schéma est celui de la “dévaluation interne” dont témoigne la course à la compétitivité-coûts entre les 19 États membres. Dans un premier temps, c’est un jeu à somme nulle qui débouche dans un second temps sur des spécialisations productives différenciées, entraînant elles-mêmes de fortes disparités dans les niveaux de revenus. Au lieu d’aller vers davantage d’harmonisation, la zone euro s’enferre dans une hétérogénéité croissante. Comment remédier à ces deux failles structurelles?? À plusieurs reprises, François Hollande a mis sur la table des solutions. Notamment le 12?mars dernier, lors de la réunion à l’Élysée des dirigeants sociaux-démocrates européens?: “ceux qui sont dans la zone euro veulent aller encore plus loin. D’où l’idée d’un budget de la zone euro et d’un gouvernement de la zone euro”. C’est le “dada” des Français, leur plan B. Le nouveau gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, confirme?: “le volet le plus urgent de la réforme concerne la mise en place d’une institution forte dirigée par un ministre des Finances de la zone euro, afin de coordonner pleinement les politiques budgétaires et structurelles nationales”. “Le plus urgent concerne la mise en place d’une institution forte dirigée par un ministre des Finances de la zone euro, afin de coordonner pleinement les politiques budgétaires et structurelles nationales” Pour renouer avec une circulation fluide des capitaux entre les capitales de la zone euro, il faut pousser les feux de la coordination. Il s’agit d’institutionnaliser la capacité à coopérer. Et arriver ainsi à ce que les 8?% de PIB d’excédent commercial de l’Allemagne reviennent à 2?%, à ce que les capitaux “made in Germany” retrouvent le chemin du sud de la zone euro, au lieu de partir ailleurs dans le monde. Fort bien.

     
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